Parait -il qu'il y a du positif à extraire de chaque expérience, du bien à voir dans chaque situation, des leçons à apprendre de chaque moment de vie.
Le confinement, un mot nouveau entré dans le langage courant, a un peu chamboulé nos vies.
Nouvelles habitudes, nouvelle routine de vie pendant presque 60 jours, et le monde a arrêté de tourner si vite pendant quelques temps.
Chacun a vécu son confinement à sa façon, entre ceux qui ont travaillé, ceux en chômage partiel, ceux qui ont testé toutes les nouvelles recettes de pâtisserie ou regardé l'ensemble des séries Netflix.
Je ne peux pas dire avoir bien ou mal vécue cette période, je l'ai vécue comme enfermée dans une bulle, entre le travail, un mix aux urgences, au bloc et en réanimation, et des temps de repos où je me suis vraiment posée.
J'ai vécu la dernière semaine de confinement à Paris, ainsi que la première semaine de déconfinement, dans un magnifique appartement au cœur du 5ème arrondissement, à 100 mètres du Panthéon, et juste à coté de la très sympathique rue Mouffetard avec mon amie Camille, et j'ai passé deux semaines exceptionnelles, malgré le contexte.
Je ne vais pas faire de distinctions dans les photos avant / après confinement,
j'avais juste envie d'écrire cet article pour retranscrire ces deux semaines passées dans ce contexte si particulier, de voir Paris sous un angle différent.
Un Paris vide par endroit, et un Paris qui reprend sa vie ensuite.
J'ai appris à bien connaitre ce quartier, à voir le soleil se lever et éclairer le Panthéon des premiers rayons de soleil et le voir se coucher dans la rue Soufflot juste à coté de la Tour Eiffel.
Paris, qu'on l'aime ou pas, reste pour moi toujours mythique.
Ah Paris ... j'en aurais des souvenirs ici ...
J'aime Paris surtout au printemps.
Les longues journées de clarté, les premiers soleils, les premiers rayons qui chauffent la peau ...
il est agréable de marcher dans Paris et de découvrir les différents quartiers.
La Seine, toute tranquille sans ses bateaux mouches, a repris des couleurs naturelles.
Les quais sont vides, seuls les canards ont le droit d'y marcher.
Quand le déconfinement a eu lieu, les quais de Seine ont été un des premiers endroits où on avait envie d'aller, de se poser pour regarder la vie reprendre.
Paris le temps du confinement, un Paris calme, sans voitures, sans bruit, un Paris silencieux que j'ai aimé.
Et ne pas se soucier des voitures et des passants, nous permet de lever la tête sur les façades, les monuments, les cours cachées, et les recoins habituellement peu accessibles.
A Paris, on peut aussi faire un bon dans le temps.
Au détour des rues Berthe et Androuet, dans le quartier Montmartre, un décor de cinéma, abandonné pour le confinement, nous fait replonger dans le Paris du temps de l'Occupation.
La pièce de théâtre "Adieu Monsieur Haffmann" est adaptée pour le cinéma, et donne à ce quartier une ambiance rétro.
Et quand on commence à chercher les décors de cinéma, on retombe sur le charmant primeur du film Amélie Poulain, et on succombe au charme parisien de ce quartier, comme si on le découvrait pour la première fois.
Un détour par le Sacré Cœur, le temps de quelques photos et de revoir l'horizon qui reprend vie.
Pour finir cet article, je vais reprendre le slogan du ZigZag Café, toujours dans le 5ème :
" Boire, manger, bavarder, s'amuser et flâner"
Et si le bonheur était justement dans la simplicité ?
Qu'il suffisait juste de cela pour être heureux?
Pourquoi croyons nous que le bonheur se trouve uniquement dans les voyages à l'autre bout du monde, dans la consommation ou dans la liberté totale?
Après presque 60 jours rythmées par des attestations de sortie, des limitations de périmètre, nous avons retrouvé notre liberté avec une certaine émotion.
Retrouver des plaisirs simples.
Reprendre une vie quasi normale.
Manger une glace en marchant à quelques km de son lieu de résidence, sans regarder l'heure, et se rendre compte que rien n'est acquis.
La liberté telle qu'on a la connait, telle qu'on la voudrait toujours n'est pas un dû, mais un privilège dans notre vie, et nous avons tendance à l'oublier.
Cette période, même si elle n'a pas été tous les jours facile, m'a permis de faire ce constat et de remercier la vie qui reprend désormais.
Profiter de l'instant présent, des personnes qui nous entourent, et d'en tirer du positif.